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Dans cette période négative où la banlieue sent le brûlé tandis que les paroles malheureuses fusent, Anis, un petit gars de Cergy sème des pâquerettes au bas des tours qu'on appelle les ghettos. Avec son premier album " La Chance " il démontre qu'il y a un royaume où le bonheur et l'envie de réussir peuvent supplanter la déche et le désespoir. Tout au long des quinze titres : mi-blues, mi-raisin, ce grand admirateur de Tété donne de la joie et permet d'y croire à sa façon.

Anis est ton vrai prénom ou tu l'as pris pour sa signification (espoir) ?
C'est mon vrai prénom. Je dois d'ailleurs en remercier mes parents.

Quand t'est venue cette idée folle de croire en ta musique ?
En ma musique pas très tôt mais en ma bonne étoile très vite ! Quand j'étais gamin ou ado, dans mes " coups de Calgon " je me disais toujours intérieurement que même si j'en chiais maintenant, plus tard je prendrais ma revanche.

Tu as quitté l'école à 17 ans car tu n'y trouvais pas ton bonheur ?
Exactement ! C'était du gâchis ! J'étais le stéréotype du mec qui va au lycée pour fumer et qui ne foutait rien. Une vraie perte de temps.

Ensuite tu t'essaies à plusieurs instruments en autodidacte ?

En fait, je me suis dit que ce serait bien de faire pianiste professionnel ! Je devais avoir dix-sept ans et les mecs qui veulent devenir pianiste pro commencent à cinq ans ! J'avais déjà plein de retard mais j'ai bossé comme un " ouf " pendant huit mois pour voir au final un résultat satisfaisant. Bon ! J'étais complètement à la rue face à la concurrence… ce qui m'a permis de me remettre les pieds sur terre… Mais comme j'adorais chanter et que c'était toute ma vie, je me suis dis pourquoi ne pas essayer dans cette voie.

Avant cette crise de piano avais-tu déjà touché un instrument ?
Avant de faire ce truc intensif de piano j'avais fait du saxo. Je gratouillais aussi de la guitare en autodidacte.

Est-ce que ce fut dur de faire accepter le fait de mélanger dans tes inspirations les MC de Cergy et Colette Magny ?
Ce n'est pas si éloigné dans le temps ! Si Colette Magny était vivante elle apprécierait certains MC. J'en suis certain ! C'était une meuf " anarco " ! Ca aurait collé avec les mecs de maintenant.

Cergy est une belle chanson en hommage à tes racines ?

C'est une chanson sur ma pré-adolescence. J'y ai vécu vingt-trois ans. C'est donc une page importante de ma vie.

Le blues qui t'es cher est une musique de réprimé. Le MC est une sorte de tueur de mots. Alors que toi tu souffles la paix et la douceur sous forme de groove happy ! Etait-ce trop dur de jouer un rôle de méchant qui ne te correspondait pas ?

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