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Photos : Samuel Kirszenbaum

 



Certains artistes tournent au comique dès qu'ils chantent (prenez un château, " des élèves ", ou des victorieux de la musique en pré-retraite), Bénabar lui, le devient : 'comique'. Mais uniquement entre deux chansons. Et l'on se prête au jeu d'attendre la boutade qui viendra faire basculer l'émotion. Du rire aux larmes, il n'y a qu'un pas de danse qu'il effectue, en compagnie de sa fanfare et de ses musiciens car l'envie de monter sur scène est palpable, l'envie de faire plaisir aussi, l'envie d'attendrir enfin est à chaque chanson un challenge qu'il relève facilement. Ce garçon élevé entre " H " et " La Famille Guerin " (cultisme), Barbara et Marilyn Manson (si ! si !) enchaîne un tour de chant des plus spectaculaires. Ce gentil tigre qui se cherche une image de céréale-killer représente ce que l'on définit comme le chanteur populaire par excellence.

Est-ce bien toi qui a écrit le sitcom : la famille Guerin ?
Oui entre autre. J'ai écrits ça avec quelques collègues. J'aime bien cette série, surtout qu'il y avait l'excellent François Cluzet dedans ! Il a été planté par Canal qui ne désirait pas en faire plus. Malheureusement il n'y a donc eu que 6 épisodes.

Comment juge-tu ce " Risque du métier " alors que tu as plutôt slalomé correctement entre les écueils de l'album post-reconnaissance ?
Je n'ai pas vraiment d'avis sur l'album lui même. Maintenant je suis plus à fond dans la tournée. Je ne les aime pas vraiment en terme " d'album " mes chansons. C'est plus sur scène qu'elles m'intéressent. Pour certaines j'en ai marre de les jouer, d'autres je suis content. Ca va ça vient…

Ce crochet du gauche que tu t'assènes sur la pochette c'est quoi au juste ?
C'était pour mettre un truc légèrement décalé sur le visuel de l'album qui était un peu trop sage. J'aime bien quand ça dérape un petit peu. J'évite que cela devienne n'importe quoi mais juste le petit truc qui permet de prendre un peu de recul. Ca fait du bien.

Musicalement entre ton second album et ton 3ème en tenant compte que " Bénabar et associés " était le premier) tu évites la redondance fanfare ?
Sur cet album là, on a voulu rajouter des cordes. J'adore toujours autant la fanfare, si je pouvais j'emmènerais avec moi dix cuivres en tournée, mais il est nécessaire d'évoluer, d'avancer pour un chanteur. Surtout pour éviter la peur de stagner.

"Dis-lui oui" est très neuf dans sa couleur sonore ?
Oui, il y a plus de guitares, c'est un titre rentre dedans.

Les textes sont primordiaux, comment et où écris-tu tes chansons ?
Plutôt chez moi, devant mon macintosh, en bon urbain trentenaire… j'essaie de prendre des notes en tournée mais c'est plus constructif lorsque je suis à la maison et que je m'installe aux heures ouvrables devant mon bureau avec un paquet de cigarettes et un litre de café.

Elles sont représentatives de qui finalement ?
De mes copains, de mes copines, de ma vie, et parfois je vois un petit peu plus large que mon carré de pelouse.

Tu manies l'auto-dérision mais n'as tu pas peur que cela devienne de l'auto complaisance ?

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