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Jeux

 

Avec l'autorisation du journal Rif-Raf

 

 

 



Balançant toujours entre auto complaisance et fausse pudeur, Miossec sort son cinquième album à bientôt quarante ans. Laissant brûler les silences, armant ses propos de compositions à la hauteur du péril, travailleur acharné même s'il ne reconnaît que son côté " je me branle de tout ", Christophe n'a pas l'intention de fournir le modèle pour reconstruire le puzzle. En essayant le profil littéraire qui semble lui convenir, entretiens téléphoniques pendant promo marathon, ou comment amadouer le fauve qui se prête au jeu.

Excuse-nous de ne pas être présent à Bruxelles, mais contrairement à Léautaud qui disait " J'ai eu la présence d'esprit de ne jamais avoir d'enfant " et bien chez nous c'est l'inverse.
Elle n'est pas mal ta citation, tu es excusé. J'en ai une autre de lui : " Je n'ai jamais su faire rire les femmes, elles n'auraient jamais rien compris ".

Tu pourrais peut être reprendre ça à ton compte ?
Non ! Léautaud est unique, il me fait hurler de rire.

Trêve de plaisanterie, venons-en à 1964, ton cinquième album.
On quitte le littéraire et tu t'engages à causer du fléau !

A chaque nouvel album, tu déclares un peu partout que le précédent était nul, excepté avec Brûle, ton précédent opus, que tu sembles accepter comme un bon album ?
Oui, c'était systématique, mais Brûle était un peu mieux (rire).

Est-ce une auto-mutilation artistique ?
Plutôt une envie d'avancer.

1964 sera-t-il victime de ce constat dans 3 ans ?
Je n'ai pas l'impression, mais ce n'est que de la musique… J'ai l'impression d'être apaisé avec celui là. Même d'en parler me plaît, c'est te dire.

Il a été conçu de façon plus tranquille par rapport à Brûle ?
C'était moins le bordel, que ca fait du bien !

Sur certaines chansons, tu laisses les raines à Joseph Racaille, tu n'as pas trop peur de laisser ton avenir entre les mains d'un mec qui s'appelle Racaille ?
Il s'est auto-baptisé Racaille en 1972/73, il y a donc prescription.

Que t-a-t-il apporté dans ton approche de la musique ?
A vrai dire j'allais comme un couillon chez lui avec ma guitare et je lui laissais l'entière liberté. Je ne voulais surtout pas qu'il y ait l'idée de censure de ma part. Je sais que son boulot d'arrangeur est hyper casse burnes car les gens viennent le voir pour tels ou tels motifs. Au bout d'un moment ça devient de la variétoche de merde avec des violons partout. Avec Joseph il n'y avait pas de danger là dessus. Le but du jeu c'était de se faire confiance mutuellement.

Tu sembles fier d'avoir fait un bout de parcours avec l'orchestre Lyrique de Région Avignon Provence, comme s'il t'avait fait un beau cadeau de t'accepter pour reprendre d'anciennes et de nouvelles chansons de ton répertoire ?

Suite

 


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