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Photos : Jempi Samyn (avec P Catherine), Jos Knaepen (avec S Belmondo), Thomas Dorn.

 

 



Le guitariste français Sylvain Luc avait donné rendez-vous pendant cinq soirées à différents musiciens à l’Arts-O-Base, un superbe petit club de Bruxelles. Par ordre d’apparition, duo avec Philip Catherine, le lendemain avec le pianiste Diederik Wissels, une soirée en solo, une superbe fusion avec le trompettiste Stéphane Belmondo et enfin la clôture dans un déluge de guitares avec Michel Hatzi et Pierre Van Dormael.
L’occasion de poser quelques questions jazz- no jazz à ce sympathique musicien, unanimement reconnu pour ses qualités et dont la principale vertu n’est pas d’avoir la grosse tête.

Que représente la Belgique pour vous ?

Pendant longtemps, un pays sur une carte géographique. Puis mes premières émotions musicales avec Brel dont le Plat Pays m’a souvent fait rêver. Et enfin lors de concerts, l’occasion de visiter ce pays, véritable vivier de musiciens de grande sensibilité et d'originalité.
Les musiciens belges sortent du lot car ils expriment très souvent quelque chose de différent. Toots Thielemans m’a tiré mes premières larmes avec son feeling. Philip Catherine est une rencontre exceptionnelle; une des premières fois où nous jouons en duo et ce sont des sensations assez particulières qu’on ne ressent evidemment pas en quartet. Je connaissais Diederik Wissels car j’ai travaillé en France avec David Linx.

Qui a eu l’idée de rencontrer pendant plusieurs jours des musiciens belges ?
L’idée est de moi. Je trouvais intéressant de provoquer ces rencontres. Une carte blanche dans un pays étranger donne l’occasion de jouer avec d’autres musiciens et d’aller à la découverte d’autres sensibilités ou de vivre de nouvelles émotions dans un environnement différent .
Ce sont des rencontres, pas des confrontations. Pas question de rivaliser avec les autres musiciens. Je suis là pour m’amuser avant tout. Bien sûr, j’aurai pu jouer pendant 4 semaines. La musique est souvent le moyen le plus simple pour ressentir l’atmosphère d’un pays ou découvrir l’âme d’un musicien.
Je n’aime pas trop le clivage américain-européen car les musiciens se rencontrent surtout pour s’échanger quelque chose même si chacun trahit souvent ses origines par sa façon de jouer.

5 jours de concerts, 5 styles différents ?
Il n’y a pas vraiment un style musical que je préfère durant ces cinq jours. Chaque rencontre m’oblige à faire un pas vers l’autre. Mais surtout on va prendre du plaisir et s’offrir des improvisations totales.

Apparemment, vous jouez souvent sans partition ?
Même si j’ai une formation de solfège et une culture classique de la musique, j’aime rencontrer l’autre sans partition, sans filet comme pour mieux saisir l’instant du jeu. Bien sûr, je conçois que cela n’est pas toujours facile pour les autres musiciens mais cela évite de se répéter et chaque concert est nouveau dans la forme.

Votre jeu festif est-il naturel ou est-il volontaire afin de désacraliser un jazz parfois trop sérieux ?

Suite

 


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