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Tu as créé un groupe du nom de Montecarl, glorifiant sous forme de "revival" les sixties. Peux-tu nous parler de tes débuts dans la musique ?
Ca a commencé très tôt, j'avais 5 ou 6 ans. Un jour où j'étais malade, ma mère m'a filé tous ses vieux disques, des trucs très rock n' roll, et j'ai halluciné. Là je me suis dit "je serais rocker". Après, j'ai commencé à monter des groupes à l'âge de 10-11 ans, dans mon bled du Lot-et-Garonne, avec Romain, le chanteur d'Eiffel, qui est mon meilleur pote d'enfance. On a monté nos premiers groupes ensemble, quand on était minot. Ensuite, je suis allé faire un concert à Toulouse, puis je suis monté à Paris, en 1995-96, et là j'ai monté Montecarl, avec des mecs de Paris, dont une partie est depuis dans AS Dragon. Notre groupe a été signé hyper vite, parce qu'on a bossé comme des tarés, on a fait des concerts très vite. Et deux ans, même pas, après avoir commencé, on a fait un disque qui a bien marché. On a beaucoup bossé, beaucoup tourné, mais en 2000 l'ambiance est devenue ignoble...

Ce sont donc des tensions avec le reste de Montecarl qui sont à l'origine de ta carrière solo...
Ouais. Enfin, si tu veux, on était super copains, ça se passait très bien, mais à force de trop voir les gens, de trop bosser, d'avoir trop de pression, etc... C'est con, parce que c'était un bon groupe. Aujourd'hui encore, quand j'en entend parler, dans la presse, on dit que c'est un des premiers groupes de revival-garage. Mais c'était un peu limité, car il aurait fallu qu'on fasse plus de disques...Le groupe a donc splitté, moi je suis resté chez East West, et j'ai sorti mon premier disque pop-électro rock en solo. Il n'a pas trop intéressé les gens, j'ai commencé à lire des papiers (heureusement pour lui, une minorité) qui disaient que je faisais du Etienne Daho (rires!). Là j'ai eu un vrai problème...Ensuite j'ai fait Sauvage, pour afficher mon ambition bien "rock' n'roll".

Aujourd'hui, tu es donc "seul" : Uminski, c'est avant tout un homme ou une musique ?
C'est avant tout une musique, parce que je fais des tas de trucs à côté. Mon nom est associé à plein de gens (Léopold, Calogero ou encore Dave), pour lesquels je fais de la réalisation, des arrangements. C'est ça, c'est une musique, c'est du rock 'n roll. Mais je travaille aussi sur d'autres projets, qui me permettent de faire exister mon propre projet, Uminski. Tout est centré sur mon projet musical. J'ai un peu l'impression de faire comme des réalisateurs du style Orson Welles ou John Cassavettes, qui n'avaient pas de budget, et qui devaient tourner des merdes hollywoodiennes pour arriver à financer leurs projets. Pour moi, c'est la même chose en fait.

Et justement, dans ton premier album, le titre Amour et Haine, n'est-il pas une référence à La Nuit du Chasseur de Charles Laughton (Robert Mitchum a les doigts tatoués, sur lesquels apparaissent Love et Hate).
Exactement, mais j'avais même oublié que ça venait de là. C'est une référence "inconsciente", car j'adore ce film. Et il y a souvent des références cinématographiques dans mes chansons. Justement, dans le nouvel album, il y a "Affreux, sale et méchant", qui est un film d'Ettore Scola. Mais il y a aussi James Bond girl dans le premier album, et en live sur Sauvage...

Tu as fait des études de lettres, est-ce que ce bagage intellectuel et culturel a un poids dans ton travail d'artiste ?

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